Soutien-gorge

Vague de froid sur le soutien-gorge… Elles sont nombreuses à clamer : « C’est fini, je n’en porterai plus ! », joignant le geste à la parole dans un nouveau mouvement de libération des seins.
Intéressant de constater que l’objet en question fut pourtant conçu comme « soutien » par son inventrice féministe, Herminie Cadolle. Plus petit et moins gênant que le corset, elle le nomma d’abord corselet-gorge, puis maintien-gorge et, enfin, soutien-gorge. Mais ce qui soutient un jour peut oppresser le lendemain. Force est de constater qu’il peut être contraignant d’avoir à compter sur un maintien extérieur alors qu’on s’en sort très bien toute seule !
Autre source de contrainte : l’orthographe du mot... Au pluriel : soutiens-gorge ou soutiens-gorges ? Et d’ailleurs, au singulier, pourquoi perdre le t de ce qui soutient la gorge ?
Le mieux serait-il encore de n’en point porter pour éviter d’avoir à s’en soucier ? Ou bien de privilégier le court et argotique soutif afin que jamais l’orthographe ne soit une raison de s’arracher les tifs, mais pourquoi pas le soutif…
Aurore Vincenti
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