Reprise

En français, le préfixe re-, ré-, r- est issu du latin re-, red- qui marque un retour à un état antérieur, une répétition ou un mouvement en sens contraire qui déconstruit tout ce qui a été établi.
À première vue, c’est comme si ce préverbe latin évacuait la possibilité que les choses aient changé durablement, entre temps. C’est comme si nous étions condamnés à reprendre là où tout s’était arrêté.
Cela demande un effort de subtilité pour sortir du motif de la répétition à l’identique. Une confiance dans le verbe que le recommencement puisse se faire avec la mémoire de la forme précédente mais sur de nouvelles bases.
Pour s’aider, pourquoi ne pas s’appuyer sur un peu de stylistique ? Il existe une figure qui reprend tout en ajustant, corrigeant ou renforçant. On l’appelle épanorthose. « C’est un roc !... C’est un pic !… C’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ?... C’est une péninsule ! »
Aurore Vincenti
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